**Cher Zentai,**
**Comment puis-je faire connaître mon statut d’oméga soumis en chasteté ? J’adore être le dernier de la liste avec un petit sexe minuscule. Mais comment m’accepter suffisamment pour révéler ma vérité en public ?**
**– Omega Dicklet**
———————————-
Salut Omega Dicklet,
Cette question me fait chaud au cœur ! J’adore que vous honoriez votre identité et cherchiez des moyens de la célébrer.
La meilleure façon d’apprendre à s’accepter, c’est de s’entourer d’une communauté qui célèbre activement ses propres kinks.
C’est pour cela que FetLife est si utile. Rien qu’en lisant et en observant d’autres personnes qui tâtonnent, explorent et vivent ce mode de vie, vous aurez une meilleure idée de l’acceptation et de l’intégration possibles.
Au fond, nous avons tous à gérer le pourrissement calviniste que la plupart des Américains ont hérité (je l’appelle la « peste puritaine »), qui pousse à chercher des remèdes comme regarder "The Witch" ou aller dans des donjons publics.
Mais il y a aussi la façon dont vous vivez votre vie au grand jour, qui varie énormément d’une personne à l’autre.
Certaines personnes ne révèlent jamais vraiment leur orientation à leur entourage proche, par peur d’être licenciées, de perdre la garde de leurs enfants ou de se retrouver exclues de leur communauté. D’autres font le choix inverse et deviennent des personnalités sulfureuses, avec un avertissement du type « à prendre ou à laisser ». Beaucoup d’entre nous se situent entre les deux : nous ne faisons pas notre coming out auprès de la famille, mais de bons amis savent que nous avons un côté décalé. Cependant, seuls ceux qui participent à des soirées libertines ou qui s’identifient à la culture BDSM connaissent nos préférences, à des degrés de détail plus ou moins subtils.
Sur un autre sujet – écoutez des podcasts, toute la nuit, toute la journée.
Savage Love est évidemment une bonne base pour les fondamentaux. Off The Cuffs est mon coup de cœur personnel pour un kink inclusif et sans tabous sur le genre. Et Cocktails & Confessions vous offrira une célébration à fond de la débauche, et à quel point cela peut être parfaitement acceptable dans un cadre approprié.
Plus vous côtoyez la vraie communauté bigarrée et authentique du kink (personnes en situation de handicap, grosses, âgées, neuroatypiques, trans, queer, etc.), plus vous comprenez à quel point on peut être bien, et ce que signifie vraiment un espace sûr. Dans le futur, c’est certain Rends-toi à une conférence BDSM comme KinkFest.
Parlons beaucoup plus d’un de mes sujets favoris : Fetlife.
Vous pouvez sélectionner plusieurs étiquettes d’identification à afficher avec votre avatar. Vous pouvez également ajouter des fétiches à votre profil, ce qui vous permettra de voir d’autres personnes partageant les mêmes centres d’intérêt.
MAIS LE MEILLEUR SUR FETLIFE, CE SONT LES GROUPES ! Certains groupes sont très instructifs, d’autres plus sociaux, et d’autres encore sont uniquement consacrés aux annonces personnelles. Lisez attentivement les règles avant de poster, car les codes de conduite y sont pris très au sérieux (c’est-à-dire, ne postez pas d’annonce personnelle dans un groupe qui les interdit, etc.)
J’ai pris la liberté de chercher les termes « dégradation », « humiliation » et « chasteté », et voici *le meilleur de* ce que j’ai trouvé.
[Humiliation extrême et dégradation](https://fetlife.com/groups/7883) (une mine d’idées pour le style de vie)
Humiliation de petit pénis (beaucoup de discussions & règle n°3 : NE JAMAIS traiter les femmes comme des distributeurs de fétiches)
Humilier et avilir les chiennes soumises (postez votre photo ici et les gens laisseront des commentaires dégradants !)
Chasteté imposée (beaucoup de détenteurs de clés, inclut des avis sur les dispositifs de chasteté)
Nation Humiliation (probablement un bon endroit pour se faire des amis dans le milieu)
Annonces sans D personnelles pour soumis (endroit très fréquenté pour les annonces personnelles)
Encore une chose : le groupe de petites annonces pour candaulistes a un fil de discussion super utile sur comment rédiger une bonne annonce.
Le meilleur moyen de commencer à faire son coming out dans la vraie vie, c’est de participer à des événements kink.
Renseigne-toi auprès des centres d’éducation BDSM, inscris-toi à des ateliers, participe à des munchs et commence à aller à des soirées.Ne sois pas déçu·e si tu ne trouves personne avec qui jouer lors de ta première soirée. (Ou, comme moi, pendant tes trois premières années de soirées.) Il est précieux de prendre le temps de découvrir la communauté et de s’affirmer dans un espace qui accueille ton identité.
À mesure que vous clarifiez votre rôle et la façon dont vous pouvez l’intégrer dans le monde « moldu », vous pouvez commencer à le faire en pleine conscience.
Pour beaucoup de « chiots », cela signifie porter un collier discret au travail. Pour les « petits », cela peut être garder une peluche dans son sac. Et pour les omegas soumis et chastes ? Cela peut vouloir dire se faire tatouer une cage de chasteté sur le bras (tout en en portant une, bien sûr). Mais c’est à vous de laisser parler votre imagination et votre créativité pour décider ce qui vous convient.
Les personnes queer ont plus de chance car les bars gays sont souvent très accueillants envers les identités kink. Si vous avez l’occasion de découvrir un bar gay ou cuir lors d’une soirée sociale, vous risquez de passer un moment délicieux à arborer toutes vos fantaisies.
Mais si vous êtes hétéro… la plupart des annonces personnelles et soirées sont faites pour vous, alors sortez et trouvez quelqu’un pour vous traiter de mauviette !
**Oups, ce message s’est transformé en blog au lieu d’un simple mail. Bref, tu es génial·e, ceux qui ne comprennent pas ça sont nuls, et entraîne-toi à faire ton coming out dans des endroits où tu ne risques pas d’être arrêté·e.**
– Zentai
