« Je suis veuve, seule depuis cinq ans. J’ai emménagé chez ma fille au début de la pandémie pour pouvoir aider à l’enseignement et à la surveillance de mes petits-enfants pendant que les parents travaillaient. Ils pensent que tout va bien. Je deviens folle ! »
« La compagnie et le sexe me manquent, et je suis prêt·e à sortir avec quelqu’un à nouveau — mais c’est impossible tant que nous sommes tous confinés à la maison. J’ai consulté des sites de rencontres et j’aimerais m’inscrire pour flirter et avoir des conversations coquines. Mais quand j’évoque l’idée de fréquenter quelqu’un — même virtuellement — la famille est horrifiée. Je n’ai même pas d’intimité pour me masturber car il n’y a pas de verrou à la porte de ma chambre et adultes comme enfants n’hésitent pas à entrer, même quand la porte est fermée. Comment obtenir de l’intimité et être respecté·e comme plus que “Mamie” ? »
Joan répond :
Bravo de prendre soin de vos besoins et de vouloir retrouver votre identité de personne sexuelle. Il faut être honnête et exprimer ce que vous souhaitez. Je ne dis pas d’annoncer vos projets dans les moindres détails ni d’accrocher un panneau à la porte disant : « Mamie retrouve sa sensualité avec des discussions coquines avec des inconnus et des orgasmes sauvages avec des sextoys, alors ne dérangez pas, c’est interdit ! » Mais vous pouvez dire quelque chose comme : « J’adore être ici avec vous tous, mais je suis une personne à part entière, pas seulement Mamie, et j’ai aussi besoin de moments à moi. Mettons-nous d’accord sur certains créneaux où je suis “off” et indisponible. Et si ma porte est fermée, respectez mon intimité et repassez plus tard. » (Petit conseil : certains sextoys sont plus silencieux que d’autres.)
