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Dysfonction érectile situationnelle : ce n’est pas votre sexe, ce sont les médicaments

Situational ED: It’s Not Your Dick, It’s The Drugs

J’écris cet article de façon anonyme, pour des raisons qui deviendront évidentes, mais tout ce que tu dois savoir pour ce billet, c’est que j’ai couché avec beaucoup d’hommes qui s’inquiétaient pour leurs érections. Et il ne s’agit pas toujours de véritables troubles érectiles, mais plutôt de dysfonctionnements érectiles situationnels (en gros : des problèmes d’érection temporaires) causés par l’alcool ou la drogue.

Je parle ici d’hommes cis parce que c’est le public que je connais. Mais ces infos ne concernent pas que les hommes cis : si tu as une bite, tu peux aussi être concerné par le problème.

On vit dans un monde qui attend beaucoup des bites. En tant que féministe, je vois tout de suite comment le monde pousse les femmes à l’échec. On exige qu’elles soient à la fois extraverties et silencieuses, consentantes mais vierges, capables mais modestes… une mission impossible. Mais de la même manière qu’on pousse les femmes à l’échec, notre société fait pareil avec les bites. Elles doivent être dures au bon moment, mais jamais aux mauvais. L’érection est la chose la plus importante pendant le sexe – la base de toute partie de jambes en l’air – et pourtant il ne faut surtout pas trop s’en préoccuper, sinon elle disparaît et c’est l’échec assuré. Et on répète ça jusqu’à ce que le propriétaire de la bite développe un énorme complexe.

Il faut qu’on parle du trouble érectile situationnel

J’utilise ici le terme de « troubles de l’érection » ou « DE situationnelle » plutôt que celui de dysfonction érectile. Les problèmes d’érection persistants et de longue durée peuvent effectivement relever de la catégorie « dysfonction érectile », auquel cas je vous recommande de consulter un médecin pour faire le point sur votre santé générale. Mais quand je parle de « troubles de l’érection », je veux dire des soucis occasionnels et liés à la situation.

Quand vous avez trop bu et que votre sexe refuse de bander. Quand vous avez pris pas mal de cocaïne. Quand la MDMA fait effet et que vous êtes prêt·e à être touché·e mais… ah. Pas ce genre de toucher. Votre sexe ne répond pas.

On ne parle pas assez de la DE situationnelle. Et, en réalité, on ne parle pas non plus vraiment des drogues. Les drogues, c’est mal, alors si vous en prenez, vous êtes « vilain·e ». Ceux d’entre nous qui le font préfèrent se taire.

Sauf que le silence alimente la stigmatisation et l’ignorance. Que ce soit ce silence gênant après cinq pintes, quand vous vous acharnez sur votre sexe mou en vous demandant « mais pourquoi tu ne FONCTIONNES pas ? », ou ce silence au beau milieu d’un plan à trois, quand les deux personnes munies d’un pénis ont du mal à… hum… participer. Si on veut résoudre les problèmes, il faut d’abord en parler.

Problèmes d’érection : alcool, drogues et pénis

On a tous entendu parler de la « panne du brasseur », n’est-ce pas ? Vous la connaissez peut-être sous d’autres noms, comme « whisky dick » par exemple. Il est assez connu que la consommation d’alcool peut perturber le fonctionnement de votre corps, y compris (mais pas seulement) votre capacité à avoir une érection. Mais saviez-vous que les drogues festives courantes provoquent aussi ce problème ? La consommation de cocaïne peut donner une envie sexuelle intense, tout en rendant beaucoup plus difficile l’obtention d’une érection. À moins d’avoir un PULSE à portée de main pour vous mener à l’orgasme, il se peut que vous ayez du mal à ressentir une quelconque satisfaction sexuelle sous l’effet de la drogue. Sans parler du fait qu’une consommation prolongée est liée à des troubles érectiles, car la cocaïne perturbe les vaisseaux sanguins et peut empêcher qu’ils apportent assez de sang à votre sexe. La MDMA (ecstasy, mandy, molly, peu importe le nom) peut sembler être la drogue idéale pour une orgie jusqu’au bout de la nuit, mais pour beaucoup de personnes ayant un pénis, la sensation d’euphorie s’accompagne souvent d’une dysfonction érectile contextuelle. Certains chercheurs ont remarqué que la MDMA accentue les sensations que l’on associe à l’état post-orgasmique, ce qui explique pourquoi il peut être difficile pour certains de lubrifier naturellement ou d’avoir une érection. Le cannabis, bien qu’il soit souvent utilisé comme « booster » sexuel (« Fumons, câlinons-nous et touchons-nous partout ! »), peut aussi causer des problèmes similaires. Votre réaction dépendra de la variété de cannabis, de l’ambiance, de votre état mental du moment, et de bien d’autres facteurs. Le fait que l’herbe puisse augmenter votre somnolence et faire chuter votre libido signifie qu’elle peut aussi être à l’origine d’une panne passagère. Je pourrais faire la liste pour presque toutes les drogues : si vous en prenez, ne soyez pas surpris si votre corps réagit parfois de façon inattendue. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai dû rassurer un mec défoncé et excité que ce n’était pas la fin du monde si son sexe ne suivait pas. Réfléchissez : non seulement on attend de vous que vous ayez une érection, avec toute la pression et le stress que la société impose en décrétant que le sexe pénétratif est la seule vraie norme, mais en plus vous luttez contre un cocktail de substances qui constituent un obstacle supplémentaire pour votre pauvre sexe. La plupart des consommateurs savent que leur penchant pour certaines drogues peut nuire à leur vie sexuelle, mais entre le savoir rationnellement et le ressentir, il y a un monde. En résumé : les personnes ayant un pénis continuent souvent à culpabiliser pour des problèmes d’érection qui ne dépendent pas d’eux.

Problèmes d’érection : quelles solutions ?

Il serait facile pour moi de simplement dire « ne vous droguez pas » ici, et bien sûr, ce sera toujours un conseil utile. Si vous pensez avoir un problème avec les stupéfiants, consultez ce guide du NHS pour obtenir de l'aide en cas d'addiction.

Mais prêcher l'abstinence ne fonctionne pas dans le monde du sexe, et je doute que cela fonctionne dans celui de la drogue non plus. Donc, à court terme, si vous êtes préoccupé par un DE situationnel dans votre vie sexuelle, que le problème soit l'alcool, la drogue, la santé mentale ou autre chose, voici deux choses que je vous conseille de faire.

Premièrement : lisez un maximum de ressources sur le sexe sans pénétration. Vraiment. En tant que personne qui couche principalement avec des personnes ayant un pénis, je peux vous assurer que votre sexe n'est pas la seule chose excitante chez vous, et il y a plein d'autres façons de s'amuser. Les sextoys comme PULSE ou JETT peuvent être utilisés en érection ou au repos, et vos mains et votre bouche fonctionnent toujours, non ? Explorez avec eux ! Vous n'avez pas à renoncer au sexe à cause de problèmes d'érection.

La deuxième chose que je vous conseille est bien plus difficile, mais si vous pensez pouvoir le faire, vous êtes un vrai héros à mes yeux : parlez. Nommez le problème. Dites à vos partenaires « J'ai du mal à avoir une érection parce que je suis bien trop défoncé·e, on fait autre chose ? » Le silence est le terreau de la honte et du stigmate, et parler permet de les éloigner. Il est tout à fait normal d'avoir un DE situationnel, pour de multiples raisons, et si vous pouvez en parler à vos partenaires (et à vos amis !), ils se sentiront peut-être plus à l'aise d'évoquer leurs propres soucis d'érection à l'avenir.

Ne vous blâmez pas : nommez le problème.