Pour les personnes équipées d’un pénis, le point P est une glande de la taille d’une balle de ping-pong située juste sous la vessie.
Bien qu’elle serve à produire le liquide séminal, donnant à l’éjaculation sa texture plus ou moins collante et aidant tous ces spermatozoïdes à atteindre leur destination, la prostate a une autre fonction excitante, bien cachée.
En effet, lorsqu’elle est stimulée, cette petite glande apparemment anodine est réputée pour offrir un orgasme unique et particulièrement intense : que ce soit en complément ou indépendamment de celui que la plupart des détenteurs de pénis connaissent déjà.
Q : Qu’est-ce qu’un orgasme prostatique ?
R : Même si la durée, l’intensité et la régularité varient, celles et ceux qui connaissent l’orgasme prostatique le décrivent presque toujours comme une sensation de plaisir profonde, qui envahit tout le corps.
D’autres témoignent qu’après un massage du point P, ils deviennent très durs, éjaculent, puis connaissent un orgasme supplémentaire centré sur le pénis : de quoi offrir à ces veinards une sorte de version masculine de l’orgasme multiple.
Même sans orgasme prostatique, titiller la prostate pendant une pénétration anale peut déjà procurer beaucoup de plaisir. Pas étonnant que tant de personnes à pénis raffolent du jeu anal pendant d’autres activités sexuelles : c’est que ça fait sacrément du bien !
Si le jeu anal t’intrigue mais que tu ressens encore un certain malaise, on te recommande cet article de GQ sur le sujet, qui propose plein d’astuces pour dépasser ces appréhensions.
Autre cerise sur le gâteau du point P (oui, ça fait image) : le pratiquer régulièrement réduit les risques de maladies et d’infections de la prostate, dont le cancer.
Q : Comment localiser et stimuler la prostate ?
R : Il y a une bonne raison pour laquelle la stimulation de cette glande est souvent appelée le point G masculin, car stimuler la prostate implique généralement une approche similaire d’insertion et de pression douce vers l’avant.
La comparaison s’arrête là, car l’anus n’a rien à voir avec un vagin. La différence la plus significative, d’un point de vue biologique, est que les fesses servent à expulser, tout en absorbant eau et nutriments, alors que le vagin est conçu pour accueillir les spermatozoïdes.
Pour information, il est possible de découvrir le plaisir prostatique en exerçant une pression à l’extérieur du corps d’un porteur de pénis. Il suffit de caresser ou de pousser légèrement vers le haut sur le périnée, cette zone de peau entre l’anus et la base des testicules.
Pour en savoir plus sur cette méthode, consultez notre blog où Queen P explore cette technique et d’autres techniques de stimulation de la prostate.
Il est important de préciser que caresser la prostate entraîne souvent une éjaculation complète ou quelques gouttes de sperme.
Pour les novices, cela peut surprendre, mais pas d’inquiétude : la prostate fait simplement ce qu’elle sait faire, c’est-à-dire produire du liquide séminal. C’est aussi pour cela que le massage répété de la glande est appelé « traite de la prostate » (ou « milking »), un sujet que nous aborderons plus en détail un peu plus loin.
Revenons aux plaisirs anaux : il y a des règles d’or à ne jamais oublier. La première, c’est que, quelle que soit la pratique sexuelle, l’éducation est votre meilleure alliée. Ne partez jamais du principe que vous êtes expert·e, car il y a toujours à apprendre, notamment sur les risques et les plaisirs de la stimulation anale.
Juste après l’apprentissage continu vient l’importance de la communication et du consentement. Même en solo, cela consiste à être attentif·ve à ce que votre corps vous dit à chaque instant, et à ne jamais forcer si vous ressentez de la douleur ou un inconfort évident.
Et lorsqu’il y a plusieurs personnes impliquées, communication et consentement signifient que chacun doit avoir confiance et se respecter mutuellement. Personne ne doit laisser son ego ou ses émotions prendre le dessus si les choses ne se passent pas comme prévu, et la personne qui reçoit doit toujours pouvoir dire quand ralentir, faire une pause ou arrêter complètement.
Un autre point essentiel : utilisez toujours un bon lubrifiant. Choisissez-en un adapté, à base d’huile ou spécialement conçu pour le sexe anal. L’anus absorbe l’eau comme une éponge, donc les lubrifiants vaginaux à base d’eau ne suffisent souvent pas à garder la zone bien lubrifiée et glissante.
Et surtout, gardez la zone bien hydratée, car un anus un peu sec risque plus facilement de s’irriter ou même (aïe !) de se fissurer. Prévoyez le meilleur lubrifiant à base d’huile possible, gardez-en plusieurs flacons de secours, et appliquez-en généreusement pour profiter pleinement de vos jeux anaux.
Ensuite, il y a deux autres conseils : d’abord, prenez votre temps ! Le sexe anal n’est pas une course, et vouloir aller trop vite, que ce soit vous ou votre partenaire, ne vous mènera qu’à un passage humiliant aux urgences. Encore une fois : ne vous précipitez pas !
Une pratique anale sécurisée peut être ludique, simple et extrêmement jouissive si vous restez à l’écoute de l’autre, ralentissez ou arrêtez si quelque chose semble étrange ou douloureux, et utilisez du lubrifiant, encore et toujours.
Q : Quels sextoys puis-je utiliser pour la stimulation de la prostate ?
R : Ce qui nous amène à un autre conseil crucial concernant le plaisir anal : il s’agit avant tout d’utiliser les bons jouets pour le bon usage.
Par exemple, nous sommes fiers de présenter notre tout premier sextoy anal, le PleX with Flex ! Conçu pour le plaisir du point P, avec l’ingénierie de précision et la qualité des matériaux qui font notre réputation ; le PleX with Flex est tout simplement parfait pour explorer en profondeur les délices orgasmiques de la prostate, que ce soit la vôtre ou celle de tout autre possesseur de pénis.
Mais alors, me direz-vous, que faire si je ne peux pas mettre la main sur un sextoy anal comme le PleX with Flex ?
Franchement, rien d’autre que votre main ou celle de votre partenaire (avec un gant), car une insertion à main nue peut entraîner une infection désagréable, aussi bien pour l’inserteur que pour la personne pénétrée, sans parler des ongles mal coupés qui risquent d’érafler ou de blesser les tissus fragiles du rectum.
Ce qu’il ne faut JAMAIS utiliser, ce sont des sextoys non conçus pour le plaisir anal, y compris les vibromasseurs et autres. Car une autre vérité bien connue sur les anus est qu’ils « aspirent » souvent autant qu’ils expulsent, ce qui peut… disons, provoquer des disparitions d’objets et offrir aux urgentistes une nouvelle anecdote à raconter en soirée.
Q : Quels conseils pour un orgasme prostatique ?
A : Maintenant que vous avez bien noté les points essentiels, que vous avez une bonne quantité de lubrifiant sous la main, des gants et toute une panoplie de sextoys anaux, comment s’y prendre pour titiller cette petite glande si sexy ?
Après toutes les recommandations et mises en garde que nous vous avons données, cela vous soulagera sans doute de nous entendre dire, en toute humilité, que la meilleure façon de commencer votre exploration de la prostate est d’y aller et de voir ce qui fonctionne pour vous.
Certain·e·s, par exemple, préfèrent exercer une pression continue sur leur prostate tout en stimulant leur pénis. D’autres aiment les sensations profondes et percutantes, comme celles que procure notre Plex with Flex. Certain·e·s trouvent leur plaisir dans les pénétrations répétées, et sont donc souvent de grands adeptes du pegging. Si la sensation de « plénitude anale » retient toute votre attention, vous êtes dans le camp des fans de fist ou d’énema.
Il y a aussi le massage prostatique, qui peut être à la fois excitant et bénéfique, car il aide à réduire le gonflement et l’inconfort lorsque cette glande spéciale — et la personne à qui elle appartient — n’est pas au mieux de sa forme.
Pour commencer, il suffit d’insérer un doigt ganté et de caresser ou d’exercer une pression répétée sur la prostate. Après un temps relativement court, la personne peut devenir en érection et une petite quantité de liquide séminal s’écoulera du pénis.
C’est aussi pour cette raison que les médecins pratiquent parfois un massage prostatique, en plus de soulager la pression désagréable déjà évoquée et de vérifier le bon fonctionnement de la glande, puisque ce liquide peut être recueilli et analysé pour détecter une maladie ou une infection — d’où le nom, comme promis, de « traite prostatique » ou « milking ».
Honnêtement, la liste des possibilités pour les jeux anaux est infinie. Et c’est génial, car vous disposez de toutes ces méthodes nouvelles et excitantes pour apprendre à connaître et à aimer votre prostate.
Donc, communiquez, demandez et donnez un consentement clair, faites preuve d’imagination, soyez à l’écoute de votre corps, osez expérimenter, apprenez tout ce que vous pouvez, soyez prêt·e en cas d’imprévu ou de situation désagréable, prenez tout le temps qu’il vous faut, et amusez-vous bien dans vos explorations !
