Shakira ‘Scotty Unfamous’ Scott est une créatrice de contenu en bien-être sexuel basée à Londres, auteure multi-primée de romances érotiques, cofondatrice des expertes du bonheur sexuel MSSS et reine du #DumpHim !
Elle a lancé son blog pour aider les femmes racisées à explorer et lever le tabou autour de leur sexualité, leur apprendre l’art de la sensualité, promouvoir et inspirer l’amour de soi et la confiance en leur corps. Vous pouvez aussi la retrouver sur Twitter et Instagram.
Apprendre à faire un deepthroat : le guide du débutant
Il y a quelque chose de thérapeutique à avoir une bite dans la gorge soupir rêveur.
En tant que Sexfluencer sans filtre, ravie de partager mes « histoires de heaux » avec mon public, je reçois ÉNORMÉMENT de questions sur le sujet du jour – apprendre à faire un deep throat, le guide que vous attendiez toutes ! Beaucoup de discussions sur l’intimité physique tournent autour de la pénétration vaginale, mais il y a tellement plus dans le sexe et honnêtement, je ne trouve pas ça juste que la pénétration soit toujours la vedette alors que les « préliminaires » sont bien plus savoureux.
Qu’est-ce que le deepthroating ?
Le deepthroat est ma technique de fellation préférée. Je l’utilise à chaque fois que je fais une fellation à mon ou ma partenaire. Inutile de préciser que je suis une experte… surtout parce que je suis une Pillow Princess (fainéante au possible) qui n’aime pas être au-dessus, alors sucer comme une actrice porno de haut niveau, c’est ma façon de compenser. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce terme, le ‘deepthroat’ consiste à prendre un pénis jusqu’à l’œsophage, de façon à ce que votre partenaire ait l’impression que vous êtes une déesse du sexe, tout en essayant de ne pas s’étouffer dans le processus (ce qui peut exciter votre partenaire, mais nous y reviendrons plus tard). En résumé, c’est une fellation qui va plus loin.
Voici mon guide pour débutant·e·s afin de maîtriser la fellation comme un·e pro. Je comprends que l’idée d’avoir un pénis qui touche vos amygdales puisse être intimidante, mais cet acte peut être très plaisant pour vous deux. Petite anecdote : j’ai déjà eu un orgasme grâce à ça. Comment ? La science ! Il y a un nerf dans la gorge appelé le nerf vague qui peut rendre le deepthroat hyper érotique pour celle qui donne. Le nerf vague est directement relié au col de l’utérus et à l’utérus, donc bien stimulé, il peut provoquer l’orgasme chez les personnes ayant une vulve. Le deepthroat est aussi une source d’excitation psychologique, avec une pointe de jeu de pouvoir qui le rend encore plus torride.
Se préparer au deepthroat
Ce n’est peut-être pas nécessaire de le préciser, mais la personne dotée d’un pénis doit avoir une bonne hygiène sexuelle, surtout si vous prévoyez de la prendre en bouche. Les infections, c’est du sérieux.
Gardez votre gorge bien lubrifiée. Avoir une boisson à portée de main peut aider. Je ne sais pas pour vous, mais je suis une adepte enthousiaste de la fellation et j’ai déjà connu, à mon grand regret (mais aussi avec fierté), des brûlures de friction dans la bouche de temps en temps. Rester hydraté aide à éviter cela. Je privilégie généralement l’eau ou une tisane comme la camomille ou la menthe poivrée, car elles sont anti-inflammatoires et peuvent apaiser d’éventuels petits bobos. Le thé aide aussi à se détendre, et être relaxé·e pendant l’acte est essentiel. Ajouter une cuillère de miel peut aussi être utile, car le miel est antibactérien. Je déconseille de lubrifier votre bouche avec de l’alcool, car cela déshydrate. Sinon, vous pouvez aussi utiliser du lubrifiant. Je choisis toujours ceux à base d’eau, mais si vous voulez un peu plus de fantaisie, il existe des lubrifiants parfumés.
Les meilleurs conseils de Scotty pour le deepthroat
Ce qui inquiète le plus les gens à propos du deepthroat, c’est le réflexe nauséeux. C’est tout à fait normal, ça arrivera forcément, mais il existe des moyens de le contrôler. Comme je l’ai mentionné plus tôt, certains partenaires trouvent cela excitant, car cela fait écho à des jeux de pouvoir et les spasmes de votre gorge peuvent leur procurer des sensations agréables. Évidemment, il ne s’agit pas de donner l’impression que vous allez mourir à chaque fois que votre gorge est titillée par un pénis, donc je recommande de pratiquer ; après tout, c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Commencez petit. Essayez avec un doigt, un objet de forme phallique, même tester votre technique sur un godemichet peut aider. Votre partenaire est aussi un bon entraînement si vous êtes à l’aise, mais allez-y doucement. Le but est de vous habituer à la sensation.
L’un des outils les plus puissants dans votre arsenal pour cette technique de sexe oral, c’est votre esprit. D’après mon expérience, chaque fois que j’ai paniqué à l’idée d’avoir un pénis à moitié dans la gorge, je me crispais et finissais par m’étouffer. Tout est dans la tête. Plus vous êtes détendu(e), plus c’est facile. Si vous devez y aller lentement, prévenez votre partenaire. Être attentifs l’un à l’autre rend l’expérience moins angoissante et vous permet de relâcher la pression pour explorer votre sexualité en toute sérénité.
Le positionnement est crucial lorsque vous faites cela
Lors du sexe oral classique, vous pouvez être un peu plus libre car la pénétration orale reste superficielle. Pour pratiquer le deepthroat, il vaut mieux adopter des positions qui allongent votre gorge pour faciliter l’accès. Pour débuter, une bonne position consiste à s’allonger sur le dos avec la tête qui dépasse du bord du lit/canapé/chaise/peu importe le support. Cela ouvrira votre gorge. Vous pouvez aussi pratiquer le deepthroat dans les positions orales classiques (par exemple à genoux), mais faites attention à l’angle de votre tête. Prenez votre temps et trouvez l’angle qui vous convient le mieux. Une fois votre position trouvée, vous pourrez vraiment vous amuser.
Autre astuce : gardez la bouche grande ouverte sans enrouler vos lèvres autour du pénis comme vous le feriez normalement lors d’un rapport oral. Cela réduit la pression sur votre mâchoire, facilite l’accès à vos voies respiratoires et favorise la production de salive. La règle d’or « plus c’est humide, mieux c’est » s’applique ici. Essayez aussi de laisser votre langue légèrement sortir de votre bouche pour l’aplatir à l’arrière et gagner en liberté de mouvement. Aussi… en général, les gens n’aiment pas sentir leurs dents racler leur pénis, donc cette technique permet d’éviter ça.
Conseil de pro : Lorsque vous descendez sur votre partenaire, si vous arrivez à amener votre bouche jusqu’à la base du pénis, soulevez et rapprochez ses testicules de votre bouche et tirez la langue. Cela vous permettra de lécher ses testicules en même temps, offrant une stimulation supplémentaire qui va le rendre fou.
Gardez à l’esprit que vous n’aurez jamais l’air mignon pendant ce processus, alors n’essayez même pas
Vous aurez de la salive qui coule sur votre visage (et sur votre torse si vous visez la performance) et sur le pubis de votre partenaire, sans parler des fluides corporels qui peuvent s’échapper de son pénis. Imaginez-vous comme un pélican lubrique, la bouche grande ouverte et la b*te serait le poisson qui nage à l’intérieur… c’était une analogie stupide, mais vous voyez l’idée. De toute façon, vous n’êtes pas là pour faire un show à votre partenaire. Vous n’êtes pas une star du porno. C’est du sexe dans la vraie vie : c’est salissant, maladroit et parfois gênant, mais c’est ce qui rend la chose amusante. Et si ça peut vous rassurer, regardez-le/la et observez les grimaces étranges qu’il/elle fait pendant le sexe.
Respirez
Non seulement cela vous facilite la tâche, mais un souffle d’air frais dans une bouche chaude peut aussi offrir un délicieux contraste à la personne qui reçoit. « Comment tu respires avec une bite dans la gorge ? » vous demandez-vous. Il y a deux manières. La première consiste à respirer par le nez. Les voies respiratoires se trouvent au fond de la bouche et rejoignent la gorge. Quand vous retirez le pénis, c’est le moment d’inspirer. Sinon, vous pouvez aussi respirer par la bouche. Vous pouvez soit prendre une grande inspiration et tenir le plus longtemps possible, soit (une fois un peu plus expérimenté·e) trouver un rythme où vous respirez à chaque retrait du pénis. Testez ces méthodes et voyez ce qui vous convient le mieux. Quand vous vous sentez assez à l’aise pour passer à la vitesse supérieure, laissez votre partenaire prendre le contrôle. Comme toujours, la communication est essentielle. Si l’un·e de vous est mal à l’aise, n’hésitez pas à faire une pause pour vérifier que tout va bien. Le sexe doit rester un plaisir, pas une souffrance… et même si vous souhaitez que ce soit une souffrance, il faut aussi le dire. J’adore laisser le contrôle à mon partenaire quand je fais du sexe oral – je suis soumis·se. Prendre le contrôle, ça peut vouloir dire qu’il ou elle pousse votre tête vers le bas ou vous baise la bouche… faites selon vos envies.
Quand tout éclate au grand jour
La finale, autrement dit l’orgasme de votre partenaire. Oui, votre partenaire doit obtenir votre consentement avant d’éjaculer dans votre bouche ! Tout le monde n’est pas fan du sperme et cela peut être une expérience plus intense si c’est dans la gorge car leurs fluides peuvent vous donner la nausée. Les vomissements sont possibles, mais plus vous communiquez et respectez les limites de chacun·e, moins cela risque d’arriver. Mettez-vous d’accord à l’avance sur l’endroit où il ou elle éjaculera et s’il ou elle doit vous prévenir. Pour beaucoup, la communication et la préparation font toute la différence.
Voilà les bases, j’espère qu’elles vous aideront dans votre parcours de plaisir personnel. Communiquez, trouvez la bonne position, restez bien lubrifié·e, respirez, amusez-vous et rappelez-vous que tout est surtout dans la tête, alors détendez-vous !
